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Le burnout (en français syndrome d’épuisement lié au travail) est aujourd’hui considéré comme le mal professionnel de notre siècle. Littéralement, faire un burnout, c’est « brûler de l’intérieur, se consumer ». « C’est une usure à petit feu qui trouve sa source dans le cadre professionnel » explique Catherine Vasey, psychologue et auteure de Burnout : le détecter et le prévenir. Le burnout est dû à un stress important et répété : le problème est qu’aujourd’hui, l’urgence est devenue un mode de vie. Toujours connectés, nous sommes sur le qui-vive 24 heures sur 24. Résultat : le corps est épuisé et cette fatigue de fond a un lourd impact à la fois sur le moral, le travail et la santé, et ce, sur le long terme.

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Bien souvent diagnostiqué trop tard, il est important de savoir le reconnaître chez soi ou chez les autres afin de le prévenir et d’agir le plus tôt possible. Car le burnout est un processus, non un état, ce qui signifie qu’il n’est pas nécessaire de toucher le fond pour se relever. Il ne faut pas oublier non plus que le burnout concerne toutes les professions.

1) Connaître la maladie

Afin de prévenir les burnouts au sein de votre entreprise, il faut avant tout savoir en reconnaître les signes. Il est important de les reconnaître le plus tôt possible afin d’agir, car dans la plupart des cas, les burnouts ne sont pris en charge que trop tardivement. C’est l’ensemble des collaborateurs de votre entreprise qui doit y être sensibilisé afin de pouvoir observer les éventuels symptômes chez ses collègues ou chez soi-même.

Le burnout concerne l’ensemble de la population active, pas uniquement les cadres stressés. Il se rencontre dans tous les métiers, et également chez les travailleurs à temps partiel. Connaître les causes du burnout et ses conséquences est la façon la plus efficace de l’éviter. Nous pouvons par exemple citer un manque ou un excès de sollicitation, trop peu ou pas du tout de reconnaissance par rapport au travail accompli, le sentiment de ne pas être traité correctement, la perte de contacts sociaux, le sentiment de perte de contrôle ou encore un conflit de valeur. Les conséquences sont également nombreuses : une grande fatigue, des troubles du sommeil, une irritabilité, une agressivité, des ruminations, une perte de concentration… Mais aussi des problèmes physiques comme la pression respiratoire, des maux de tête et d’estomac… Le signe qui ne trompe pas parmi tous ces symptômes est lorsque cette fatigue de fond ne passe pas avec les vacances et que l’accumulation de tensions et de stress reprend sitôt le retour au travail. Il est également important de noter qu’un burnout vient rarement seul au sein d’une entreprise, puisque de nombreux facteurs sont commun  à toute l’entreprise  ou  à tout un service.

Il faut également être plus vigilant au contact de certaines personnalités. En effet, les personnes qui abordent leur travail avec beaucoup d’enthousiasme et d’entrain, et qui sont très exigeantes vis-à-vis d’elles-mêmes sont particulièrement menacées. Ces personnes peuvent mettre en péril leur équilibre vie privée-vie professionnelle afin d’atteindre les objectifs qu’elles se sont fixés. L’enthousiasme de départ  se  transforme alors en un sentiment d’épuisement général.

Le burnout étant présenté  comme  un  sentiment  d’épuisement  général,  il  arrive souvent que seuls les symptômes soient traités, alors qu’il faut au  contraire  s’attaquer vivement aux causes de ce burnout, afin de le traiter et d’éviter que le reste de l’entreprise en arrive au même point de détresse. Heureusement, le burnout n’est pas un état définitif. 90% des patients de Catherine Vasey, psychologue spécialisée dans les questions du burnout, finissent par reprendre leur travail. Il est important que les personnes touchées par cette maladie se prouvent qu’elles sont capables de retourner à leur poste, dans un cadre nouveau, plus serein. Cela les aide à trouver une force nouvelle, un nouvel équilibre de vie.

Cela créera un effet d’attente et d’impatience de la découverte des photos et donnera à ce projet un aspect ludique et innovant. Faites-les participer à la personnalisation de l’outil : si l’outil choisi permet une personnalisation en termes de couleur, de police d’écriture ou de nom de module, etc. organisez des votes ou des brainstormings où chacun pourra s’exprimer, donner son avis. Ainsi, l’outil digital renforcera l’esprit d’équipe et permettra à l’ensemble de l’entreprise d’utiliser un outil en cohérence avec la vision d’ensemble de la société.

2) Améliorer l’environnement de travail 

Une fois que l’on sait reconnaître l’arrivée d’un burnout, il faut apprendre à l’éviter. Les raisons du burnout sont nombreuses, car une seule ne peut l’expliquer. C’est un ensemble de facteurs qui, pris séparément peuvent paraître anodins, mais qui, rassemblés, sont trop difficiles à gérer et causent un burnout.

Au niveau de l’entreprise, il faut agir sur deux axes principalement :

  • L’environnement de travail doit être sain. Un burnout est le résultat de facteurs de stress principalement, mais il a des conséquences physiques graves, comme des douleurs, des maladies chroniques, des troubles du sommeil, des états de confusion, des troubles cognitifs, etc. En effet, il fragilise le système immunitaire, c’est la raison pour laquelle il est nécessaire de s’assurer que l’environnement de travail est suffisamment sain et limite les  surcharges  du système immunitaire (infections chroniques par des virus, bactéries ou champignons, exposition à des produits toxiques, pesticides, conservateurs, métaux lourds…)

  • La cohésion d’équipe ne doit pas être sous-estimée. Un burnout peut être causé par un sentiment de laissé-pour-compte, de non-appartenance sociale. Pour contrer ce sentiment, l’entreprise doit être à l’origine d’initiatives ayant pour but de renforcer la cohésion entre les équipes. Plusieurs solutions peuvent être envisagées en fonction des besoins et du budget de l’entreprise. Il ne faut pas oublier que ces initiatives ne sont pas utiles uniquement pour la prévention du burnout, mais permettent aussi d’augmenter la productivité et le bien-être au travail car plus un salarié est content de son travail et y est épanoui, plus il est efficace.

  • Parmi les solutions simples à mettre en place, nous pouvons citer par exemple un petit-déjeuner hebdomadaire regroupant toute l’équipe, afin d’apprendre à connaître l’ensemble  de  ses  collègues,  pas  seulement  ceux  avec qui on a l’habitude de travailler.  L’entreprise  peut  aussi organiser  des  afterworks, qui permettent de parler aux collègues dans un cadre moins professionnel, sans hiérarchie. Apprendre à connaître ses supérieurs hiérarchiques sur un plan plus personnel peut permettre de mieux comprendre leurs décisions professionnelles, de la même façon que connaître ses salariés personnellement permet de comprendre leurs obligations personnelles et peut faciliter les compromis accordés.

  • Des solutions plus onéreuses, comme un séminaire de plusieurs  jours  permettent  d’allier  travail,  formation  et  cohésion,  et  d’apprendre à travailler dans une bonne ambiance, plus sereine (se rapprochant de « vacances » puisqu’après la journée de travail, les collaborateurs sont libres) mais les méthodes de travail et la bonne ambiance resteront et s’adapteront une fois rentrés au bureau.

3) Mieux organiser le travail de l’employé

Puisque le burnout est lié au travail, c’est sur ce point que la majeure partie des efforts doit être concentrée. Il est important de bien organiser le travail, de fixer des objectifs atteignables, de limiter le stress, de reconnaître le travail du collaborateur et de séparer la vie personnelle et professionnelle.

  • Bien organiser le travail : les missions doivent être bien définies, les processus expliqués. Il faut s’assurer que le collaborateur a toutes les cartes en main pour réussir ses missions, et avoir un  collègue  ou  un  supérieur  auquel  s’adresser lors qu’il rencontre un problème.

  • Fixer des objectifs atteignables : fixer un objectif est une tâche difficile car il faut à la fois que l’objectif  soit  stimulant  professionnellement  parlant  mais  pas trop afin qu’il soit atteignable. Ils doivent donc être ambitieux mais réalisables. Une des méthodes à utiliser est la méthode SMART (Specific, Measurable, Acceptable, Relevent (réaliste et pertinent), Time-bound). Attention à ne pas oublier qu’un objectif est fait pour être réajusté au fur et à mesure.

  • Limiter le stress et le harcèlement : le stress ou le harcèlement sont des causes majeures de burnout. Un sondage de CSA indique que 72% des salariés souffrent de stress. Il est donc important d’être à l’écoute des objections et commentaires des salariés sur leur quantité de travail, la diversité des tâches qui leur est confiée… Il faut également apprendre à gérer le stress pour éviter de tomber dans une spirale négative où le salarié va se sentir en permanence submergé. Il est possible de suivre des stages de gestion du stress ou du coaching qui rentrent dans le budget de formation de l’entreprise. La gestion  du stress s’apprend, il faut savoir  dédramatiser  les  situations, savoir prendre du recul et accepter l’idée de ne pas toujours être capable de réussir tout ce que l’on entreprend. Il faut également être vigilant lors du recrutement avec la personnalité du candidat afin d’éviter tout conflit de valeur, car cela est source de beaucoup de stress et de démotivation.
  • Reconnaître le travail, complimenter le collaborateur. Des entretiens réguliers pour faire le point sur l’avancement  des projets,  les missions confiées,  le type de mission que l’employé désire faire ou ne pas faire sont importants car ils permettent de motiver le salarié en l’accompagnant et de lui montrer que son travail est nécessaire à l’entreprise. Lui montrer qu’il apporte sa pierre à l’édifice permet de lui donner sa place au sein de l’entreprise et de lui donner des raisons de continuer à avancer. Une des erreurs à éviter absolument est d’obliger le salarié à interrompre un de ces projets en cours de route, car cela donne un sentiment de frustration important. Si vous laissez des libertés de travail à votre employé, veillez à ce que les règles en terme d’investissement d’heures et d’argent soient claires, pour ne pas qu’il se trouve dépourvu si le projet est arrêté. Il est également primordial que la hiérarchie respecte les règles établies au départ.
  • Encourager la séparation entre vie professionnelle et vie privée. Les messages implicites comme « rentrer tard le soir est une preuve de motivation » sont à proscrire, car ce n’est en aucun cas une solution à long terme ! Il est important pour chaque employé d’être motivé dans son travail, en respectant les pauses et en se coupant du travail dès la sortie du bureau. Cela encourage davantage à s’impliquer pleinement le lendemain matin. En revanche, rester sur le qui- vive en permanence réduit la nouveauté, l’épanouissement en dehors du travail et l’employé aura tendance à tout miser sur sa vie professionnelle. Or il est important d’avoir d’autres préoccupations (relations sociales diverses) afin de pouvoir mieux s’épanouir dans la vie professionnelle.

Pour éviter le burnout, il faut ouvrir le dialogue, c’est-à-dire dé-diaboliser le sujet, ne pas le rendre tabou afin de pouvoir repérer plus facilement les personnes sujettes au burnout. C’est en discutant, en n’en ayant pas honte, en acceptant qu’un burnout puisse arriver qu’on puisse l’anticiper et le résoudre avant qu’il ne soit trop tard.

Cette discussion doit avoir lieux à tous les niveaux, à la fois avec ses collègues, son supérieur ou un responsable RH. Avec ses collègues, il faut pouvoir parler du stress afin de se rendre compte qu’on n’est pas seul dans cette situation et de se sentir accompagné. Avec son supérieur, il faut un climat de confiance, être capable de parler de ses difficultés afin de réajuster ses objectifs si besoin. Il faut sur tout éliminer toute peur que certains salariés ont lorsqu’ils s’adressent à leurs supérieurs : celle de perdre son travail.

Selon une étude, un salarié sur 2 a peur de perdre son travail. Il est donc important que le salarié se sente en confiance avec son manager afin qu’il puisse aborder les sujets qui l’inquiètent de manière plus sereine et éviter la peur. Lorsqu’il parle avec son responsable RH, il faut qu’il prépare son entretien, afin de pouvoir prendre du recul sur ses missions, son travail, pour savoir comment il souhaite évoluer au sein de l’entreprise, afin de garder sa motivation dans son travail. Il faut également organiser des rendez-vous médicaux, à la fois avec des médecins du travail et avec des psychologues spécialisés dans les questions du burnout, en prenant garde à ce qu’aucun des salariés ne considère ces rendez-vous avec un psychologue  comme  une  faiblesse.  Il  faut  prendre  conscience  qu’un  accompagnement peut être nécessaire afin d’améliorer sa gestion du stress, sans que cela soit synonyme d’incapacité.

Il faut être vigilant tout au long du processus qui amène au burnout :

  • La phase d’alarme, qui est une manifestation du stress : les relations avec ses collègues et son manager sont primordiales.

  • La phase de résistance, durant laquelle le métabolisme s’adapte aux sensations de stress, le corps devient plus résistant : il ne faut pas relâcher ses efforts en pensant que le problème est résolu, il faut garder le rythme des rendez-vous avec ses supérieurs et avec ses responsables RH.

  • La phase de rupture, qui enclenche la réapparition des réactions caractéristiques au stress de la phase d’alarme, mais ces réactions sont alors irréversibles : tous les membres de l’entreprise doivent y être sensibles afin de repérer ce moment, et réagir le plus tôt possible, l’intervention d’un médecin ou d’un psychologue est nécessaire.

  • La phase d’épuisement, qui se traduit par une perte des défenses psychologiques et une angoisse constante : une fois arrivé à ce stade, les rendez-vous médicaux sont obligatoires pour trouver une solution. Dans le cas où une absence est nécessaire, il ne faut pas abandonner le salarié mais au contraire lui donner le sentiment qu’il  reste  un  membre  de  l’entreprise,  pour qu’il puisse sereinement réintégrer l’entreprise une fois guéri.

Dans l’intérêt de l’entreprise et de l’employé, des questionnaires anonymes devraient être distribués régulièrement aux employés pour détecter d’éventuels facteurs de risque pour le syndrome de burnout au sein de l’entreprise.

5) Apprendre à gérer le burnout s’il arrive malgré tout

Lorsqu’un burnout est diagnostiqué, il y a trois étapes à suivre :

  • L’intervention du médecin : c’est lui qui pourra établir un diagnostic, car il ne faut pas confondre une fatigue passagère et un burnout. Un burnout est un état d’épuisement général, à la fois psychique, émotionnel et mental et en l’absence de traitement, le syndrome peut engendrer des conditions médicales sérieuses comme la dépression ou des maladies somatiques. Parmi les examens que le médecin va prescrire se trouvent une anamnèse détaillée (questionnement sur la situation professionnelle et familiale, qui peut mener à une rencontre avec un psychologue), analyses de laboratoires et analyses des habitudes alimentaires.

  • Le suivi effectué par l’entreprise : il est important que l’employé se sente soutenu  dans son entreprise même s’il doit s’en absenter  momentanément, car cela prépare son retour dans l’entreprise. Il faut que le salarié se sente capable de retourner travailler car il en a les capacités. Il faut donc ouvrir le dialogue pour déterminer ce qui a pu causer le burnout : surcharge de travail, manque de reconnaissance, manque de travail, manque d’intérêt pour les missions, besoin de changement, lassitude, ambiance néfaste au sein du service, conflit d’intérêt, etc. Des rendez-vous avec des personnes différentes (collègues, responsables, RH…) permettent de recueillir le plus d’informations possible sur les causes réelles du burnout.
  • La mise en place d’une nouvelle stratégie : il est important que l’ensemble de l’entreprise soit concerné par la création et l’implémentation des nouvelles mesures. Un burnout n’arrivant jamais seul, il faut que tous les services réfléchissent à ce qui pourrait être amélioré au sein de l’entreprise. Identifier les « lieux d’usure » (des tâches, des situations ou des personnes qui créent un sentiment d’impuissance, de lourdeur, de fatigue, qui vident de l’énergie). Il faut donc les repérer afin de pouvoir les améliorer. Des efforts même les plus simples peuvent considérablement changer la perception que les salariés ont de leur entreprise.

Un burnout n’est pas une chose à prendre à la légère, d’autant plus qu’il risque d’y en avoir plusieurs par la suite. Écouter ses salariés et le médecin du travail est primordial.

Conclusion

Le syndrome du burnout peut être prévenu par un sommeil suffisant, une alimentation équilibrée, une activité physique et éventuellement par de la méditation ou des techniques de relaxation. Par ailleurs, les contacts sociaux et leur variété contribuent à trouver un meilleur équilibre entre travail/stress et détente/loisir.

Pour prévenir ce syndrome, c’est également sur le lieu de travail qu’il faut agir :

  • Connaître les principales causes pour les éviter (comme le stress, la surcharge ou le manque de travail, les conflits d’intérêt, le manque de reconnaissance…)
  • Savoir reconnaître les symptômes, à la fois chez soi et chez les autres.
  • Ouvrir le dialogue pour que le burnout puisse être pris en charge le plus tôt possible, organiser des points réguliers pour évaluer le travail de chaque employé (quantité de travail, qualité et diversité des missions, intérêt porté aux missions…) et ajuster les objectifs de chacun?
  • Participer activement à l’ambiance de l’entreprise : organisation de petit-déjeuner, de déjeuners, d’afterworks…
  • S’assurer que l’environnement de l’entreprise soit sain
  • Limiter le stress, identifier les lieux d’usure afin de les améliorer.
  • Fixer des objectifs atteignables.
  • Reconnaître le travail de chaque employé, lui donner une place bien définie dans l’entreprise pour qu’il sente qu’il en fasse parti.

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