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mad skills

Dans le jargon RH, il est parfois difficile de faire la différence entre les soft skills, les hard skills et désormais les mad skills. Cette dernière catégorie est un concept venu tout droit de la Silicon Valley. Mais que représentent-elles en termes de motivations ? Quelles sont celles qui sont les plus prisées par les recruteurs ? Et comment bien les évaluer ?

On vous explique tout dans cet article.

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Quels sont les différents types de compétences ?

En matière de recrutement, la sélection des candidats ne se fait plus uniquement sur la base du CV et d’une lettre de motivation traditionnelle. On prend désormais en compte les compétences.

Et le champ de celles-ci évolue sans cesse.

Aujourd’hui, on dénombre 3 types de compétences utiles, à savoir les hard skills, les soft skills et les mad skills.

Posséder des hard skills, c’est avoir de bonnes compétences techniques qui sont par conséquent identifiables et mesurables. Ce sont de compétences acquises au fur et à mesure de l’expérience professionnelle via des formations par exemple ou des mises en pratique pendant un stage ou une alternance.

Les soft skills sont des compétences comportementales. Elles sont donc plus difficilement accessibles directement. On retrouve notamment des attitudes telles que le sens de l’écoute, le leadership, le travail en équipe, la gestion du stress, le courage, l’empathie, la capacité à inspirer les autres ou encore la flexibilité et l’adaptabilité.

Enfin, on retrouve depuis quelques années les mad skills qui sont considérées comme des compétences transversales ou « secrètes ». Concrètement, c’est une exagération volontaire d’un trait ou d’un domaine dans lequel le candidat excelle. Cela le rend atypique et singulier.

Certains évoquent la notion de compétences originales qui permettent de se démarquer d’un groupe.

Par exemple, le fait d’avoir fait le tour du monde en vélo dans le but de pratiquer l’anglais est une mad skill.

Qu’est-ce que les mad skills ?

Terme utilisé par les recruteurs pour désigner une aptitude exceptionnelle, tout du moins hors du commun, chez un candidat potentiel, la mad skill est un modèle de compétence opérationnel qui met en évidence un trait de caractère. C’est ce fameux petit plus qui créé la différence face à d’autres candidats en lice pour le même poste à pourvoir.

Cette mad skill passe aussi bien par un parcours professionnel singulier, par une vie professionnelle ou personnelle atypique, mais aussi par des activités ou des hobbies, une activité créative, ou encore des voyages effectués.

Difficilement quantifiables, le mad skills sont des soft skills accentuées jusqu’à un point remarquable.

Et c’est ce savoir-être ou ce savoir-faire relationnel exacerbé qui va séduire autant les recruteurs, les cabinets de recrutement et les DRH.

La mad skill, ce petit grain de folie qui démarque le futur collaborateur dans des entreprises qui cherchent en permanence à innover, voire à disrupter leur marché.

Avantages et utilité des mad skills ?

Dans un marché du travail en constante évolution, les chercheurs d’emploi doivent faire preuve d’une plus grande polyvalence et d’une flexibilité à toute épreuve face aux changements pour postuler.

C’est dans cette optique que les mad skills entrent en jeu.

L’un des premiers avantages de ces aptitudes et compétences extraordinaires est qu’elles vont permettre au candidat potentiel de se mettre avant et de se démarquer du reste des éventuels recrutés. Ces compétences personnelles servent à envoyer des signaux positifs au recruteur ou au service des ressources humaines en quête du candidat idéal.

L’autre avantage des mad skills est qu’elles révèlent un ou plusieurs traits de caractère en mettant en exergue des qualités personnelles, mais aussi des défauts pouvant être transformés en atout.

Ces compétences de la personne englobent le savoir-être et le savoir-faire du candidat. Ainsi, un passionné de sport extrême pourra mettre en avant des qualités humaines comme le dépassement de soi, le goût du challenge, la détermination. Cela dira aussi qu’il peut avoir un caractère un peu trop « fonceur » dans certaines situations, qu’il peut manquer parfois de recul.

En fonction de l’entreprise et du poste recherché, chaque candidat peut lister ses activités extra-professionnelles ou ses centres d’intérêt et les mettre en avant sur son CV.

Si les hard skills rassurent les recruteurs sur le plan de la maitrise technique, il arrive parfois que les RH soient en face de candidatures trop lisses, trop uniformes, trop standardisées. Les mad skills dynamisent les candidatures et apportent un coup de peps au profil des candidats. 

Découvrez comment PeopleSpheres et son module gestion du recrutement révolutionne la gestion et l’identification des madskills auprès des nouveaux candidats ou de vos collaborateurs. Optez grâce à PeopleSpheres à une approche innovante basée sur des compétences distinctives de vos futurs talents. 

6 mad skills qui séduisent les recruteurs

Même si chaque candidat est unique, certaines compétences relationnelles poussées plus loin que d’autres permettent de faire la différence au moment d’un entretien d’embauche.

Voici quelques mad skills parmi les compétences les plus recherchées par les cabinets de recrutements et les RH.

La pratique d’un sport collectif

Cette activité sportive révèle une capacité à travailler en équipe. Cela démontre un sentiment de solidarité, d’entraide, de soutien, d’adaptabilité, mais aussi montre que le candidat a le goût de la compétition.

Du bénévolat

Participer de manière récurrente à des actions de bénévolat ou agir avec des associations est un bonus non négligeable pour les chercheurs de talents et les cabinets de recrutement.

En effet, cette activité ô combien humaine démontre l’engagement pour une cause, un sentiment de solidarité, un investissement de soi tourné vers les autres.

C’est aussi une formidable preuve d’intelligence émotionnelle mise au service d’autrui.

Une qualité relationnelle très importante de nos jours.

Une activité créative

Qu’elle soit créative ou artistique, cette activité révèle un côté inventif et une certaine dose de curiosité.

C’est aussi une mad skill qui démontre de l’autonomie et des aptitudes à se mettre en question.

La culture et l’art

Si le candidat est passionné par l’art, ou s’il pratique un art de manière professionnelle, cela démontre de nombreux traits de caractère susceptibles d’intéresser un recruteur.

Ainsi, le candidat peut faire valoir sa patience, son esprit passionné, sa sensibilité artistique ainsi que sa curiosité pour les nouveautés.

Les nouvelles technologies

Le candidat est un geek avéré ? Il possède des connaissances approfondies sur certaines technologies ? Cela démontre indiscutablement un esprit en quête d’innovation, un esprit ouvert à tous les possibles.

Une capacité à se tromper

Même si, a priori, cela peut tomber du côté des défauts, avoir échoué peut devenir une compétence recherchée et appréciée par les recruteurs, surtout si le candidat a su rebondir.

Cette notion de résilience est très forte actuellement.

Le candidat qui fait preuve d’humilité, qui sait expliquer ce qui n’a pas fonctionné dans un projet professionnel ou dans un dossier et qui a su surtout en tirer des enseignements est un candidat potentiel très intéressant. 

Cependant, attention, car toutes les entreprises ne sont pas aussi réceptives face à cette mad skill.

Ainsi, le droit à l’erreur parle plus facilement à un fondateur d’une startup plutôt qu’à un responsable d’un grand groupe.

Si l’on doit résumer les mad skills les plus demandées en fonction de la tranche d’âge, on trouverait ceci :

  • Chez les 25-35 ans : les employeurs attendent des candidats qu’ils soient capables de se remettre en question, d’être à l’écoute des autres et de s’intégrer dans une équipe. Si l’on se concentre sur les 30-35 ans, les profils les plus recherchés sont ceux qui savent décider et proposer de solutions innovantes.
  • Chez les 35-45 ans : les cabinets de recrutement et les ressources humaines cherchent des candidats capables de transmettre un savoir-faire. Ils recherchent aussi des leaders en puissance qui sont capables de faire grandir leur entourage et leur équipe.
  • Chez les plus de 45 ans : le recruteur apprécie que le candidat soit impliqué et investi dans une activité associative par exemple, car cela démontre un intérêt pour les causes justes. Le côté « pompier de service » parce qu’il aime venir en aide auprès d’autrui et le don de soi sont autant de traits de caractères qui intéressent.

Comment mesurer objectivement les hard et les mad skills ?

Les mad skills, on le voit, sont des compétences douces poussées à l’extrême. Non quantifiables comme pour une hard skill ou compétence technique, c’est avant tout le bon sens et l’opportunisme qui font source de référence ici.

Comme ces compétences humaines s’avèrent atypiques, cela présuppose que la plupart des autres candidats en sont dépourvus. Mais cela ne signifie pas pour autant qu’ils sont moins talentueux ou qu’ils possèdent moins de potentiel pour tel job. 

Avec un processus de recrutement équilibré, en s’appuyant à la fois sur les hard skills et la personnalité singulière et entière du candidat, il est donc tout à fait possible de faire la distinction entre les candidats.

Pour aller plus loin dans la réflexion, voici quelques pistes de réflexion et d’action :

  • Un recrutement intuitif et innovant : instaurer une méthode de recrutement novatrice par le biais d’un hackathon, d’un événement sportif, d’un escape game, d’un jeu cognitif (qui demande de la concentration, de la mémorisation et de l’adaptabilité) ou autour d’un déjeuner pour le côté moins formel. C’est une autre manière de voir l’immersion professionnelle.
  • Une gestion différenciée des compétences : sensibiliser les managers et les RH à d’autres compétences par le biais de formations en développement personnel, en PNL, ou en leadership, ou encore en psychologie positive.
  • Une organisation plus fluide et ancrée dans la culture du changement : proposer un modèle hiérarchique transversal, plus dynamique, plus souple, ainsi qu’un mode décisionnel plus rapide et plus réactif. Le management collaboratif ou participatif, le coaching, le mentoring s’avèrent des axes de travail pertinents à ce titre.
  • Apprendre à lire un CV et une lettre de motivation : le 1er indice sur les capacités et compétences d’un candidat reste le CV ou la lettre de motivation. Même si l’encart pour les centres d’intérêt est souvent minimisé par les candidats, le recruteur doit s’intéresser à celui-ci, car il met en avant des capacités et qualités humaines et relationnelles utiles pour la suite.

Le mad skills sont désormais des qualités relationnelles recherchées et des compétences à prendre en compte dans le process d’embauche. Associées aux autres compétences requises plus techniques, elles permettent d’affiner le profil d’un candidat et de détecter son potentiel au sein de l’entreprise.